samedi 8 mars 2008

Indian Railways





Vous ne comprenez pas ce qui est ecrit ci-dessus. C'est normal, nous non plus.
Pourtant c'est a peu pres ce qui est ecrit sur le panneau accroche sur le wagon dans lequel nous hesitons a monter ... mais il va ou ce train ???????????

En fait on exagere (comme d'habitude, ...).
Car les experts en chemins de fer indiens que sont Rahul et Jerry ne sont jamais perdus dans la jungle des Southern Indian Railways.

Le fonctionnement est tres simple, mais necessite un peu de temps.
Il suffit de se rendre 2 ou 3 jours avant le depart au "RESERVATION CENTER" (en general perdu derriere un parking inextricable de voitures, motos, velos, ... mais tous ces gens la travaillent a la gare?).
Une fois atteinte la salle tant recherchee, il convient de rester calme et souriant devant la foule amassee face aux guichets. On ne perd pas son sang froid,. En effet , la modernite est aussi entree dans les moeurs du chemin de fer indien, et il y a des cadrans lumineux rouges qui appellent des numeros, et en plus les numeros se suivent : le bonheur !

Premiere epreuve : se procurer un numero. Ou est l'escargot -genre securite sociale ou guichet des assedic (a chacun ses references) ? On sourie un peu betement a la premiere personne venue qui tient un precieux ticket avec numero a la main dans
l'espoir qu'elle nous indiquera ou est l'escargot dont on ne trouve aucune trace apres une fouille minutieuse de la salle (qui nous vous le rappellons est bondee). Mais rien. Aucune aide ne vient spontanement, etrange dans un pays ou habituellement on ne peut rester 30 secondes l'air perdu sans qu'une joyeuse petite foule ne se forme pour vous aider ... mais ici on garde sa place et on ne quitte pas des yeux les numeros rouges ...

On finit par s'adresser a un monsieur un peu plus
detendu qui nous indique un guichet totalement anonyme cense distribuer les tickets de numeros. Et O joie, c'est le cas. Nous voici donc dotes d'un numero.
Un frisson nous parcours l'echine quand on realise que notre numero est le 824 et que les ecrans d'appel affichent peniblement un petit 589 !!! Avec juste 3 guichets ouverts sur 6 .... ca promet !

Pour patienter un peu, vient la seconde epreuve. Remplir le formulaire de reservation. Il ne suffit pas de dire au guichetier " bonjour, je voudrais aller a Thrissur". Non, trop facile. Il faut trouver d'abord le numero du train !?! on finit par y arriver, et on s'installe sur 2 chaises en attendant notre tour. Les numeros defilent doucement et a chaque appel, une personne bondit, tente de se faufiler ou d'enjamber les rangees pour atteindre le guichet.


(Et encore, ici c'est facile. A Bombay par exemple les guichets se trouvent au premier etage et la salle d'attente avec les cadrans lumineux qui affichent les numeros se trouve au rez de chaussee ... ce qui donne lieu a des courses effrennes avec vol de tongs dans les escaliers de la gare ...)

On patiente donc, ...
... jusqu'a COMPUTER FAILURE
(panne du systeme informatique )...

... plus rien ne bouge, donc quoi qu'on fait ? ben on s'en va dejeuner en ville ...
... retour 3 heures plus tard ... le numero 845 vient de passer .... dommage !!!



Mais bon c'est l'Inde, et en discutant un peu on nous laisse passer, et on sort victorieux avec notre billet ...3 jours plus tard, sur le quai de la gare, il suffit de monter dans le wagon, de trouver sa place, qui evidemment est occupee, mais a cote il y en a 2 autres libres que l'on prend, le controleur arrange tout ca, et le train peut demarrer dans la bonne humeur...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est presque rassurant de lire que la realite correspond a l'image qu'on se fait de loin. Mais ca serait un peu deprimant si ce capharnaum n'etait pas presque rendu humain par les gens qui s'y entassent. C'est une difference tres significative avec notre fonctionnement habituel dans notre pays moderne. Ca me fait penser a une histoire qui m'est arrivee l'an dernier quand j'ai contracte une maladie tres contagieuse et qui devient souvent chronique : le chomage. Le bureau du personnel de mon dernier employeur (que je ne nommerai pas, la plus grande universite de france sise dans la capitale sur un gisement artificiel d'amiante) m'a envoye un courrier pour que je lui demande par ecrit un document qu'il devait me fournir obligatoirement. J'avais besoin de ce papier car je devais ensuite le retourner au meme bureau du personnel pour mon dossier d'indemnisation. C'est pas une blague. Oui, oui, il faut relire 2 ou 3 fois pour bien etre sur de ce qui s'est passe reellement en definitive puisqu'ils n'ont pas compris qu'ils delivraient eux-memes le papier dont ils avaient besoin et qu'ils me reclamaient de leur demander pour le recuperer ensuite. Je reprends ? Alors, les indiens : petits joueurs !!!