coquillages et crustaces ...

Ca devait arriver. Ca va etre dur pour vous. Mais nous avons vraiment passe une semaine sur cette plage ... non, ca n'est pas un poster adroitement photographie ... oui nous nous sommes baignes la ... et c'etait tres bon !!!



Le trip "bounty" etait complet avec la petite maison ou nous habitions au bord de l'eau ...

... et ou il fallait tirer l'eau du puits (et on ne se moque pas ...)

(depuis Jerry est tout bronze ...)

Etant les seuls blancs de toute la plage pendant toute la semaine, nous avons ete l'objet de la curiosite generale ... et on n'a pas eu le temps de s'ennuyer ... entre les chevres, le couple de mangoustes, la voisine tres causante mais pas un mot d'anglais, les livreurs de poissons et crevettes, les ramasseurs de noix de coco, les pecheurs qui font "kakash" dans les paletuviers et qui sont morts de rire quand on tombe sur eux par hasard, le patron de l'unique tea shop repondant au doux nom de "Nissa" (les nicois apprecieront), le tres charmant livreur de lait, le frere du loueur qui voulait absolument aller courir sur la plage avec nous (a 7 heures du matin bien sur parce qu'apres il fait trop chaud), et tous les gamins qui apprennent d'abord une phrase type en anglais, et qui donne a peu pres : "watisyounem, watisyounem, watisyounem, ...".

On arrivait a peine a faire la sieste entre deux baignades pour pouvoir assister la nuit a un "theyyam" (rite paien ante-diluvien mettant en scene les esprits de la foret, et aussi un peu les dieux hindous - tres spectaculaire, maquillages et costumes impressionnants), guides par notre loueur Roshan (les lieux, l'heure et l'interet du theyyam sont connus au dernier moment.)

Comme on n'etait pas assez occupes, on s'est mis en tete d'acheter une ... maison ! Pour 11000 euros on pouvait acheter la meme que celle ou on logeait (en plus grande meme). Mais malheureusement, nous avons finalement eu confirmation que les etrangers ne peuvent pas acheter d'immobilier en inde. En attendant nous avons visite avec notre ami Roshan une dizaine de maisons de part et d'autre de la colline qui domine la plage, et tout ca a pied evidemment... et en plein midi. Nous avons donc vecu notre premiere randonnee en tongs a travers la foret de cocotiers, ou en plein cagnard sur la route, en buvant du soda chaud et en grignotant des chips de bananes - genre entrainement de l'armee indienne ...

cela a donne lieu a de belles negociations sur la plage ...
















Pour remercier Roshan (photo - c'est vrai il n'est pas aussi charmant que John, mais il est vraiment tres sympa), nous avons decide de subventionner les travaux d'installation de la douche dans la maison de vacances ... nous reviendrons en mai dans cet enfer de sable blond et de cocotiers pour verifier la realisation des travaux ...

Smile

Voila ce qu'aime le plus ici ... les sourires, les sourires, avec plein de dents blanches dedans et de lumiere dans les yeux !!! ce specimen s'appelle John, c'est notre fameux pilote de rickshaw qui nous a trimballes dans fort cochi au cours de nos 21 visites de maisons. C'est notre meilleur contact local. La photo a ete prise avant qu'on lui annonce que l'on ne s'installait pas a cochi finalement. Apres il avait un peu les boules en pensant a toutes ces baraques qu'il nous a fait visiter pour rien (on lui a offert un tapis pour se faire pardonner)
Mais passons sur John (hum !) et revenons en aux sourires. C'est quand meme assez genial. Pas besoin de parler la meme langue. On se sourit. Un sourire en entraine un autre. Viennent ensuite les questions d'usage "de quel pays venez vous ? quel est votre nom ? profession ?" suivent encore des sourires un peu plus embarasses a cause de l'obstacle de la langue. Yves a une methode infaillible pour declencher une avalanche de sourires. Quand on prend le bateau, ca se bouscule a l'entree. Comme il depasse tout le monde d'une tete il se met a aboyer des ordres pour se presse, se serrer, aller au fond du bateau, le tout en rigolant .. resultat : stupefaction puis hilarite generale. Les femmes gloussent dans un coin de leur sari, les mecs rigolent franchement, et tout ce joli monde se pousse et se tasse en faisant des commentaires. Le bateau demarre douloureusement, trimballant une foule joyeuse, qui oublie l'espace d'un instant que personne ne sait nager, le tout escorte par deux dauphins modifies aux metaux lourds ...
Bref, on aime deconner ici ... les gens se font des farces, on peut discuter avec tout le monde (c'est un peu plus difficile avec les femmes, dommage), et se quitter sans autre forme de proces, si ce n'est ... un sourire.

On les aime, parce que chacun est comme il est, habille comme il lui plait, on ne ressent pas de competition, de performance : rien n'est grave a part etre malade (ca arrive assez facilement comme ca). Cette absence de pression, plus la spontaneite et la generosite des sourires, sont du meilleur effet sur nous autres povres occidentaux blancs, stresses, et un peu coinces. En fait, on se sent exister, on n'est pas transparents, c'est cool non ?

Bref, quoi que l'on puisse ecrire desormais, quand on sera fatigues ou enerves (et ca arrive), qu'on aura envie de les eliminer tous, n'oubliez jamais une chose : on les remercie deja et on les aime !!!

YESsss

Yes, ca veut dire oui dans un pays ou on ne sait pas dire non !

Nous sommes en Inde, a Cochi, dans le kerala. Ca fait un mois qu'on est ici, et pour ceux qui n'auraient pas suivi, ils peuvent se rattraper en consultant le blog de notre amie joelle qui etait avec nous depuis notre arrivee http://jojoeninde.blogspot.com.
Jojo s'est envolee ce matin, nous prenons donc le relais sur ce modeste blog.

Resumons d'abord l'episode precedent.
Vous savez tous que notre derniere lubie est de venir nous installer en Inde. Ca vous fait faire assez de souci comme ca pour que nous nous sentions au moins obliges de vous tenir au courant de nos reflexions.
Donc depuis notre arrivee nous avons visite a Cochi 21 maisons. Notre but etait d'en louer une (au moins) pour la transformer en hotel-cafe-boutique-showroom-galerie-fitnesscenter-patisserie-touristdesk et accessoirement en habitation. Evidemment ca ne marche pas. Les indiens font preuve d'une horrible mauvaise volonte. Ils veulent bien nous louer tres cher une maison, grande certes, mais sans une once de gazon, mais nous devons eviter si possible d'y vivre dedans, et surtout d'y recevoir du monde. Conclusion, la seule solution pour pouvoir recevoir du public chez soi est donc d'etre proprietaire. Les prix de l'immobilier suivant de pres la croissance de l'economie locale (sutout a Cochi ou ils la precedent largement) nous ne pouvons acceder a la propriete sans votre aide. Nous lancons donc une grande souscription du nom de "a house for rahul and jerry" et nous comptons sur votre aimable participation.
D'autre part, il existe en Inde une chose monstrueuse, bien pire que la lepre et la gratouille reunies (imaginez l'horreur d'une gratouille quand les doigts viennent a manquer), qui s'insinue partout et menace le povre etranger qui veut s'installer sur son teritoire : c'est l'administration indienne.
Celle-ci est tyrannique, imprevisible, corruptible, et representee en general par des personnages vetus de beige, ventripotents, et qui sourient de facon narquoise en vous disant que vous amenez trop tard ce meme papier archi tamponne dont ils vous avaient dit la veille que vous le leur ameniez trop tot !!! (vous suivez la ?).
Donc la confrontation entre le jeune entrepreneur francais et la "chose" peut conduire a 6 a 12 mois de procedure pour juste creer une entreprise.
Cela ne nous encourage pas vous le comprendrez.
Que nous reste-t-il donc comme option ?
D'abord prendre des vacances, et on va s'y employer pendant les trois mois qui restent.
On en profitera pour voir ailleurs si l'accession a la propriete est plus facile. On va monter dans le nord du kerala ou il y moins de touristes, et meme faire un tour au sri lanka ... Certains parmi vous se disent : " sri lanka, sri lanka, ... mais c'est la ou les bus explosent en ce moment !!! ils ne vont pas aller la bas quand meme !!!" et bien oui. Il y a des promotions sur les garages pour autobus, on pourrait y faire dedans un super "hotel-cafe-boutique-showroom-galerie-fitnesscenter-patisserie-touristdesk et accessoirement habitation", non ?

Bon, on arrete la avec le resume. A partir de maintenant on ne vous raconte que nos aventures au pays du 'YES", finies les elucubrations.
On commence des ce soir par un RDV avec un yogigourou (cousin indien du kangourou avec une queue moins longue et les poches sous les yeux) pour prendre des cours de yoga dans son ashram (au bord de l'ocean s'il vous plait). Les photos, les commentaires suivront ... si on ne reste pas coinces aux urgences dans une position un peu delicate.

C'est reparti !!!

au fait, rahul et jerry, c'est comme ca que les indiens nous appellent, donc on fait avec !!!